Société Bonny - Courrier adressé à l'attention de Monsieur le Préfet

Publié le par SUAU Jean-Michel

                   Alès, le 3 Novembre 2008

 

 

Monsieur le Préfet,

Vous n’êtes pas sans connaître la décision de la direction des « Etablissements Bonny », société spécialisée dans le conditionnement et la distribution des volailles en prestations de services, de déclarer l’entreprise de Saint-Jean du Pin en cessation de paiement.

Sollicité par les syndicats, le comité d’entreprise du personnel, je viens vous dire l’inquiétude des 55 salariés concernant l’avenir  de leur emploi.

Ce mardi 12 novembre le Tribunal de Commerce d’Alès doit nommer un administrateur judiciaire provisoire.

Les établissements Bonny ont été cédés en 1998 au groupe Unicopa afin que le site se développe et que l’emploi perdure. A l’époque prés de 300 personnes étaient liées à cette activité : 150 salariés et autant d’éleveurs.

Avec l’arrêt de l’abattoir en 2002 et la suppression de 34 postes le site de Saint-Jean du Pin est désormais dévolu au conditionnement et à la transformation de poulets de Socalys venant de Bretagne et des dindes provenant de Govadis, élevage des Deux-Sèvres.

Aujourd’hui sans qu’aucun élément ne soit fourni par la direction il est mis en avant un déficit cumulé pour justifier la cessation de paiement.

Ni le CE, ni les syndicats CGT, CFDT présents dans l’entreprise n’ont eu le moindre élément porté à leur connaissance. Ces derniers viennent d’ailleurs à cet effet de mandater le cabinet Secafi Alpha pour diligenter une étude.

Je viens donc vous demander d’user de toute votre autorité que vous confère le rôle de représentant de l’État, pour organiser, le plus rapidement possible, une table ronde avec l’ensemble des partenaires sociaux.

J’entends par là la Direction du groupe Gastronome (de la coopérative Terrana) qui a quand même réalisé un bénéfice net de plus de 5 millions d’euros en 2007, ainsi que les syndicats CGT, CFDT, les élus, etc.

L’objet d’une telle rencontre pourrait être à mon sens, d’établir un état des lieux réel et d’envisager des solutions favorables à l’emploi des salariés, dont un grand nombre sont des gens en grande précarité.

Persuadé que vous comprendrez, Monsieur le Préfet, le sens de ma requête, je vous prie de croire, à l’expression de mes salutations les plus cordiales.

 

Jean-Michel SUAU

 

 

 

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