École des Prés Saint Jean : les parents se font entendre

Education. Les parents d'élèves des Prés Saint-Jean à Alès ont bloqué l'école hier. Ils ont obtenu des remplaçants qu'ils demandaient depuis des semaines.

Les parents se font entendre.

Un remplaçant, un autre replaçant à mi-temps et un enseignant qui a pu reprendre le travail : c’est le bilan que pouvaient dresser hier soir les parents des Prés Saint-Jean à Alès. 

Ils s’étaient mobilisés le matin, en occupant l’école Joliot Curie. Mobilisation « dure », décidée à l’issue de longues semaines de patience. Motif ? L’absence de remplacement des enseignants en l’occurrence pour l’essentiel des enseignantes en congés maternité.

Aux Prés Saint-Jean, les enfants de la Classe intégration scolaire n’ont pas classe depuis début mars. Ceux de la moyenne section de maternelle depuis trois mois. Ceux du CP depuis quinze jours. Ceux du CE1 n’ont classe qu’à mi-temps depuis une dizaine de jours.

Les enfants de la Clis – qui accueille des élèves en grande difficulté – sont accueillis, comme tous les autres privés d’enseignants, dans des classes aux effectifs déjà lourds : les enseignants ne peuvent s’occuper d’eux correctement.

Les parents ont signé des pétitions, écrit… rien n’a changé avant la journée d’hier.

Toujours rien pour la maternelle.

Hier, à l’issue d’une matinée d’occupation, ils ont donc appris dans l’après-midi de bonnes nouvelles : un demi poste de remplaçant à la Clis et un autre poste de remplaçant pour le primaire, mais rien pour l’école maternelle.

L’action entreprise a donc permis de débloquer la situation mais elle se heurte toujours à l’insuffisance des moyens de l’éducation nationale. Le nombre disponible de postes de remplaçants est insuffisant pour faire face aux besoins.

Ce qui prend un tour plus dramatique encore dans des quartiers comme les Prés Saint-Jean où la qualité de l’encadrement scolaire est décisif pour assurer à tous les enfants la possibilité d’accéder à la formation.

LA MARSEILLAISE  - 23 mai 2007 - Michel Pernet